J’ai eu la chance d’aller voir Tap Dogs le soir de la première aux Folies Bergères, où se trouvait, parmi le public, Jean-Marc Généreux. Sans a priori, je ne m’étais absolument pas renseignée sur la nature du spectacle, faisant le choix d’y aller à l’aveuglette. Ce fut une agréable surprise !
Tap Dogs, ce sont six hommes qui réinventent les claquettes dans un environnement urbain, très loin de l’univers traditionnellement associé au genre. Les danseurs nous font tour à tour la démonstration de leurs capacités, joignant à cela de magnifiques scènes d’ensemble totalement impressionnantes. Pour être honnête, lorsque le spectacle a commencé et que les dix premières minutes se sont écoulées, je me suis dit “Ca risque d’être long”. Eh bien, au final, pas tant que ça.
Il ne faut pas se laisser induire en erreur par le début du spectacle qui semble rébarbatif. Au fur et à mesure de l’avancement, les différentes scènes s’enchaînent, les techniques se multiplient, et les supports aussi ! Eau, air, “feu”, terre : les quatre éléments sont présents dans ce spectacle défiant les lois de la gravité lorsque l’un des six claquettistes se livre à une démonstration… à l’envers, sur un plafond métallique. Mais le plus impressionnant restera pour moi la synchronisation PARFAITE dont les Tap Dogs font preuve, particulièrement lors d’un passage où on les voit faire rebondir des ballons de baskets, se faire des passes, tout en continuant à danser et en restant ensemble.
Autre petite surprise : une première partie assurée par Stéphane Rizon, vainqueur de la première saison de The Voice, dont j’avais pu suivre l’évolution tout au long de l’émission. J’ignore si sa participation était limitée au soir de la première, mais en tout cas, j’ai apprécié de l’entendre chanter en vrai, a cappella, dans une ambiance aussi intimiste que possible. Point négatif de cette intervention : un spectacle au rythme totalement bancal. L’entracte a en effet suivi les trois-quatre chansons interprétées par Stéphane Rizon, pour une durée de plus d’une demie-heure. En réalité, Tap Dogs a réellement commencé une heure après l’heure initialement prévue. L’impatience était unanime au sein des spectateurs.
J’ai en revanche été profondément choquée de voir le manque de respect de mes voisins qui, n’appréciant pas le spectacle, sont partis en plein milieu, dérangeant par là-même les gens alentours. D’une part, parce que lorsque l’on va voir un spectacle, même si nous n’apprécions pas ce que nous voyons, la politesse et le respect des artistes veut que nous restions jusqu’à la fin, pour au moins se former une vue d’ensemble (surtout pour un spectacle d’une heure et demie, c’est relativement court). D’autre part, parce que le spectacle était tout de même de qualité, et il serait hypocrite de ne pas le reconnaître.
En résumé, j’ai passé un bon moment à regarder ces claquettistes des temps modernes faire leur show dans une ambiance de complicité évidente. En s’éclatant, ils éclatent leur public. Et l’on ne peut sortir de la salle qu’avec le sourire aux lèvres ! A découvrir.
La Parisienne