Les mains lâchées,
Anaïs Llobet
Il y a quelques temps, j’ai eu la chance d’assister à la rentrée littéraire des éditions Plon et des Escales. Le premier roman qui avait été présenté fut celui-ci : Les Mains lâchées. Et c’est celui qui me faisait le plus envie ! J’ai un peu tarder à le lire, parce que je voulais que ma lecture concorde avec la sortie de ce livre. Merci donc aux éditions Plon pour cette découverte.
Le résumé
Madel, journaliste française aux Philippines, passe quelques jours à Tacloban, la ville natale de son petit ami, Jan, quand un typhon s’invite sur l’île. Une vague de six mètres dévaste tout sur son passage en emportant plus de 7.000 personnes. Madel échappe à la noyade, mais Jan a disparu. Elle tente d’assumer son rôle de son journaliste malgré le choc et la douleur.
Mon avis
Typhon, tsunami : connaissez-vous la différence ? Tous ces termes sont pour moi un peu exotiques, et très éloignés de ma réalité. Pour autant, ils incarnent celle de milliers d’êtres humains, à l’autre bout de la planète.
Les Mains Lâchées nous plonge au coeur de la tempête Yolanda, ou plutôt du Typhon Haiyan comme nous le connaissons ici. L’auteure nous livre ici un récit quasi autobiographique de l’expérience de la tempête. Madel, l’héroïne, est journaliste (tout comme l’auteure). La question qui se pose est très claire : quelle place pour le deuil lorsque notre conscience professionnelle contrecarre nos besoins personnels ?
Madel est, sans mauvais jeu de mot, prise entre deux eaux : son petit ami Jan a disparu, elle devrait le chercher, mais l’impression sourde de ne pas le retrouver vivant l’empêche de prendre les devants. D’un autre côté, son patron lui demande de faire son travail sur place : interviewer des rescapés, filmer des images chocs, obtenir l’exclusivité avant les concurrents. Un atout pour cette petite chaîne, d’avoir quelqu’un sur place. Une chance, une longueur d’avance par rapport aux concurrents.
En raison de ce conflit intérieur qui fait rage chez Madel, le récit se fait assez simple, distancé, et ne laisse aucunement place aux sentiments. Je m’attendais à ressentir la douleur et l’indignation d’Anaïs Llobet, mais les événements sont décrits de manière aseptisée, objective, descriptive, dans un style finalement très journalistique. Je pensais de ce fait être moins touchée par le récit, mais ce ne fut pas le cas.
Face à Madel, nous avons également la figure du rédacteur en chef, décrit comme un rapace en quête d’audience, seulement intéressé par l’exclusivité, qui ne laisse nullement à ses employés le temps de digérer la catastrophe qu’ils viennent de vivre.
En conclusion
Un roman en immersion totale dans l’univers des typhons, à l’autre bout du monde. Un style très journalistique qui nous plonge au coeur de l’horreur, sans drame ni artifice. Un récit à découvrir !
La Parisienne
Il est dans ma sélection la Rentrée aussi !
Ah chouette, j’espère que tu auras l’occasion de le découvrir et qu’il te plaira!
Il est déjà dans ma PAL 😉
Génial ! Bonne lecture alors 🙂
Merci beaucoup 🙂
Un roman en dehors des sentiers battus, bien écrit, intéressant et qui vous ouvre d’autres horizons. Un auteur à suivre !
En effet 🙂
Moi mon rédac chef il est gentil XD Un roman qui m’a l’air très intéressant, merci pour la découverte ! Des bisouilles.
Ahah tant mieux, il ne valide pas les clichés !
Je le croise pas mal en librairie en ce moment, j’avais hâte d’avoir ton avis ! Tu donnes envie de le lire (comme d’habitude) 😉
Ahah désolée 🙂 ta PAL va m’en vouloir 🙂
Je ne connaissais pas, merci pour la découverte ! 🙂
Avec plaisir 🙂
Une thématique intéressante !
Je trouve aussi ! 🙂
Un premier roman vraiment très bon, l’auteur est prometteuse!
Je suis tout à fait d’accord avec toi. En plus, elle était très intéressante lorsqu’elle parlait 🙂
J’ai lu Wave il n’y a pas très longtemps sur un tsunami et cette lecture avait été compliquée, trop éprouvante pour moi ! Du coup j’avoue que j’hésite à me lancer dans celle-ci…
C’est vrai ? Pour quelle raison, parce que tu te représentais facilement l’horreur de la situation ? Ca risque en effet d’être similaire avec ce roman-ci…
Je ne sais pas comment dire… La femme avait perdu son mari et ses deux enfants, et le tout sur 250 pages, j’avais vraiment « besoin d’air », c’était étouffant
Oui je comprends…
Je ne pense pas le lire. Je pense que le style ne me plairait pas.
Alors rien ne sert de forcer 😉
Ca m’a tout l’air d’être une critique du milieu journalistique, tout en le mettant en avant, ce qui pourrait beaucoup m’intéresser ! Je vais le noter 🙂
Je pense que tu aimerais, en tout cas moi j’ai passé un bon moment. Et il se lit très vite ! Il est proposé en masse critique Babelio la semaine prochaine d’ailleurs 😉
J’ai vu, il est déjà dans ma sélection que je publie mardi 😇
Yeah yeah yeah ! Moi aussi j’ai fait une petite sélection, attends je vais te l’envoyer par sms ^^