Le fabuleux voyage du carnet des silences
Claire Pooley
Il y a quelques temps, j’ai reçu une proposition de la part des éditions Fleuve qui me proposaient de rejoindre le club de lectures de Mademoiselle lit, autour de ce roman. En découvrant le résumé, je me suis dit que cette lecture pouvait me plaire et j’ai donc accepté de tenter l’aventure. Merci à Fleuve éditions et à Maïté pour cette proposition !
Le résumé
Monica a abandonné sa carrière d’avocate pour réaliser son rêve : ouvrir un café sur Fulham Road. Le jour où un de ses clients oublie son carnet sur une table, elle ne peut s’empêcher de le lire. Les premières pages lui révèlent la confession de Julian Jessop, un artiste excentrique, âgé de soixante-dix-neuf ans qui exprime toute sa tristesse et sa solitude depuis la mort de sa femme.
Touchée par cette idée de révéler des sentiments intimes à des inconnus, Monica décide de continuer le carnet avant de le déposer dans un bar à vin.
Au risque de voir son destin bouleversé de manière inattendue…
Mon avis
Mon avis sur ce roman est assez mitigé. Il y a des éléments qui m’ont plu, d’autres un peu moins, et le résultat, c’est probablement que je risque de rapidement oublier cette histoire.
Commençons par le positif : je trouve la couverture extrêmement réussie. Nul doute que je l’aurais pris en main en librairie pour le feuilleter : j’apprécie les couleurs pétantes et les illustrations qui donnent de suite la tonalité de cette lecture.
Autre point positif : j’ai apprécié les quelques surprises qui ont été distillées par l’autrice. Le personnage d’Alice m’a énormément plu, je ne m’attendais pas à la voir débarquer et j’ai aimé son histoire. C’est celle à laquelle je me suis le plus attachée, je l’ai trouvée très juste.
J’ai également adoré le concept du carnet, et me suis prise au jeu. Qu’aurais-je à raconter si je décidais de lancer la même idée que Julian ? Qui pourrais-je bien rencontrer grâce à cela ? Les histoires des autres me fascinent. J’adore faire de nouvelles rencontres, écouter les gens me parler d’eux, m’apprendre l’histoire qui les constitue. Alors, forcément, l’idée d’un carnet qui voyage m’a énormément plu !
Ce qui m’a moins plu, c’est qu’en commençant ma lecture, j’ai de suite compris ce qui allait se passer. Dans certains cas précis, cela ne m’ennuie pas, mais dans le cadre de ce roman, j’ai été déçue de voir que l’intrigue prenait un tour aussi simpliste, et j’aurais aimé que l’autrice me surprenne. En écrivant ces lignes, je pense particulièrement au personnage de Monica qui prône son incroyable désir de maternité. Au vu de l’évolution de ce personnage, j’aurais aimé qu’elle finisse par apprécier son célibat et comprenne que son désir était très probablement influencé par les diktats de notre société. Elle aurait mérité d’être heureuse par elle-même, pour elle-même. Mais non, au lieu de ça, le couple semble une fois de plus s’imposer comme la seule et unique façon pour ce personnage de s’accomplir… et c’est quelque chose qui m’a agacée.
J’ai aussi été irritée par les heureux hasards qui ont jonché ma lecture. Je n’ai pas accroché à ce manque de réalisme.
En conclusion
Dans ce roman, il y a du bon et du moins bon. Si j’ai aimé l’ambiance et certains personnages, j’ai été déçue par un dénouement trop simple et qui aurait mérité d’être approfondi et retravaillé. Une lecture agréable mais qui, je le crains, s’oubliera vite.
Mélusine