Le cahier de recettes
Jacky Durand

Lorsque Folio m’a contactée pour me proposer la lecture de ce roman, j’ai tout de suite accroché au résumé. Pourtant, j’étais loin d’imaginer que j’aimerais à ce point ma lecture ! Un grand merci à la maison d’édition de m’avoir fait découvrir cet auteur

Le résumé

Monsieur Henri, le charismatique patron du restaurant le Relais fleuri, s’est toujours opposé sans explication à ce que son fils Julien devienne cuisinier. Quand il sombre dans le coma, Julien n’a plus qu’une obsession : retrouver le cahier où, depuis son enfance, il a vu son père consigner ses recettes et ses tours de main. Il découvre alors d’autres secrets et comprend pourquoi Henri a laissé partir sa femme sans un mot. Avec ce roman, Jacky Durand nous offre le magnifique portrait d’un homme pour qui la cuisine est plus qu’un métier : le plaisir quotidien du partage et l’art de traverser les épreuves. Une tendre déclaration d’amour filial, une histoire de transmission et de secrets, où, à chaque page, l’écriture sensuelle de l’auteur nous met l’eau à la bouche.

Mon avis

Il ne m’aura fallu que quelques pages pour savoir que ce roman allait bouleverser mon petit coeur. Plus qu’une histoire de recettes, de choix de carrière, de secrets, c’est l’histoire émouvante d’un père et de son fils qui se tisse en filigrane à travers ce roman.

Le héros, Julien, nous ouvre les portes de son enfance et nous entraîne avec lui dans les cuisines de son père. Un homme simple, “sans éducation”, qui a fait la guerre, et dont la femme l’a quitté en le laissant seul avec son fils.
Henri est un homme qui a honte de ses connaissances modestes, qui n’aura de cesse toute sa vie d’encourager son fils à suivre la voie des études. C’est un portrait plein d’amour que nous dresse le narrateur de la figure paternelle, un homme qui certes aura du mal à le comprendre et à l’encourager dans ses rêves, mais qui n’aura de cesse de l’aimer de tout son coeur tout au long de sa vie.

J’ai aimé cette surprise, ce petit secret qui a réussi à me faire tourner les pages encore plus rapidement. Ce n’est certes pas l’élément central du roman, mais c’est amené avec habileté et justesse.

Si je devais résumer ce roman, j’userais du mot transmission. C’est cet amour de la cuisine que laisse en héritage un père à son fils, dont la puissance de la relation se passe de mots et de déclarations d’amour, et dont pourtant ce roman est l’ultime déclaration. Usant du tu, le narrateur s’adresse directement à ce père tant admiré, et c’est une telle réussite que j’en retiens un beau coup de coeur inattendu.

En conclusion

J’ai été profondément touchée et émue par ma lecture de ce roman, pourtant simple dans sa construction et dans sa narration, mais profondément humain. J’y ai découvert un concentré d’émotions à travers le lien qui uni père et fils, aussi fort qu’indicible. C’est un roman simple et beau que je vous recommande mille fois !

La Parisienne

11 réponses

  1. L’émotion qui se dégage de ta chronique ne laisse présager qu’une lecture touchante et intense.. Merci de nous partager ce titre que j’aurai plaisir à lire dès la fin du confinement.
    Bien à toi
    Safran – Coffee and Books

Répondre à Carnet Parisien Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *