La délicatesse du homard
Laure Manel

Ce roman m’est tombé entre les mains par hasard, dans les allées du Festival du livre romantique de Dunkerque. Je n’ai pas pu m’empêcher de l’ouvrir dans la foulée, et de le savourer.

Le résumé

Elle est partie aussi loin qu’elle a pu, pour rejoindre le début du bout du monde… et venir s’échouer au pied d’un rocher face à la mer d’Iroise.
Elle dit s’appeler Elsa.
Elle ne veut pas qu’on lui pose de questions.
Qui est-elle ? Que cache-t-elle ?
Et lui, que cache sa rudesse ? Lui qui l’accueille sans même savoir pourquoi …

Un roman à deux voix. Deux voix qui se racontent, et se taisent. Deux voix qui laissent place aux pas des chevaux, au vent qui plie les herbes sur la dune, au ressac sur le rivage et aux souvenirs échoués sur le sable.

Mon avis

Comme vous le savez, le temps n’est pas à la lecture par chez moi. Aussi, lorsque mon coeur me dicte une petite folie, je sais l’écouter et faire passer mes envies en premier. Lorsque ce roman et son autrice ont croisé mon chemin à Dunkerque, je me suis donc laissée séduire par cette intrigue qui me semblait prometteuse.

J’aime les récits qui promettent des secrets de famille, des passés douloureux, des identités à reconstruire. Ce roman avait donc tout pour me séduire, et c’est pour cette raison qu’il m’a fait passer un si bon moment de lecture. Pourtant, j’ai trouvé le rythme assez lent, très inégal. Beaucoup de lenteurs au début pour une double narration qui prend son temps à s’installer… et un véritablement emballement au moment du dénouement.

Elsa m’a parfois semblé lascive, c’est un personnage qui se complait dans le drame et qui m’a parfois agacée dans ses lamentations. Heureusement, François est là pour lui donner les petits coups de boots nécessaires pour lui permettre de revenir dans la réalité et de cesser ses séances d’auto-appitoiement répétées.

J’ai aimé ces révélations disséminées tout au long du roman, les personnages m’ont paru attachants. J’aime lorsque des fêlures viennent fragiliser les apparences souvent trompeuses. J’aime cette idée selon laquelle nous ne connaissons jamais vraiment les autres, il n’y a bien qu’en s’intéressant profondément à eux que l’on parvient à sonder leur âme et apaiser leurs douleurs.

En conclusion

Un concentré de douceur pour un roman toute en subtilité. Prenez un grand bol d’air frais en Bretagne grâce à Elsa et François, un duo atypique et attachant qui a réussi à me transporter le temps d’un récit. Merci Laure Manel pour ce moment d’émotions dont je me souviendrai.

La Parisienne

5 réponses

  1. Comme toi, j’ai passé un agréable moment lorsque j’ai lu La délicatesse du homard, même si j’avais également noté les inégalités dans le rythme, et les personnages principaux m’avaient parfois un peu agacée tout en restant néanmoins très attachants. J’ai très envie de découvrir La mélancolie du kangourou maintenant ! 🙂

  2. Je suis assez d’accord avec toi. C’est lent au début et Elsa est assez… étrange pour le moins. Mais plus on avance, mieux c’est mais c’est lent à rentrer vraiment dans l’histoire et peu après bah c’est fini … Un roman sympa 🙂

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