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Je ne veux pas d’une passion
,
Diane Brasseur
Ma note : 17/20

Diane Brasseur. Voilà une auteure pour laquelle j’ai une affection très particulière. L’année dernière, elle avait publié son tout premier roman, Les Fidélités. Aujourd’hui, je suis très heureuse d’avoir eu la chance de découvrir son second titre deux mois avant sa parution officielle, qui est prévue pour le 27 août.

Résumé

« Elle pensait que c’était le bon, mais il la quitte. Restée seule dans un café, une jeune femme revit les derniers mois de son histoire d’amour, et la relation fusionnelle qu’elle entretient avec son père depuis l’enfance. Deux passions très différentes, qui vivent dans un seul cœur. »

Mon avis

« Je ne veux pas d’une passion. » Un titre abrupt, qui incarne également la toute première phrase de ce roman, point de départ d’une série de souvenirs évoqués par notre narratrice. Entre la passion amoureuse et l’amour paternel, l’alternance pourrait sembler aléatoire, voire fantaisiste. Pourtant, Diane Brasseur s’applique à recréer un cheminement de la pensée, véritable chaîne d’association d’idées qui, pour un lecteur attentif, reposera sur les détails reliant les souvenirs de l’amant à ceux du père. Le tout, loin d’être dualiste, s’harmonise bien grâce aux passerelles établies par la protagoniste à laquelle l’auteure prête sa voix.

Dans Les Fidélités, déjà, Diane Brasseur m’avait conquise grâce à son écriture tout en sobriété. Ici, sa plume s’affirme et trouve une place dans un style élégant et juste, parfaitement comme j’aime. L’auteure sublime les mots du quotidien pour dépeindre avec une poésie étonnante et touchante la banalité de ces scènes de vie. Difficile de ne pas se retrouver dans les anecdotes de la naratrice !
Second roman, et encore un personnage sans nom, sans description. Nous sommes simplement immergés dans ses pensées le temps de l’évocation de quelques 200 pages de souvenirs. Peu de place pour l’action ou la linéarité : la finesse de Diane Brasseur repose sur la facilité avec laquelle elle parvient à laisser le lecteur rétablir la chronologie par lui-même.

En conclusion

Je ne veux pas d’une passion est un roman dont j’ai beaucoup apprécié la narration et la beauté. J’ai aimé être immergée au coeur des pensées d’une jeune femme faisant face à sa rupture, et aux souvenirs partagés avec les deux hommes les plus importants de sa vie. Malgré l’absence d’intrigue à proprement parler, c’est un roman incroyablement doux et mélancolique.

La Parisienne

0 réponse

  1. Etonnante autobiographie de Diane Brasseur qui semble avoir bien du mal à sortir de sa déception amoureuse. L’homme marié dont elle a été la maîtresse sait-il les dégâts qu’il a causés ?
    En tous cas, il lui aura fourni matière à écrire, sous couvert d’un « roman » qui, souhaitons-lui, sera un exutoire efficace.

      1. Si, si c’est une autobiographie ! Nous sommes quelques uns dans le milieu du cinéma à avoir connue cette liaison sur le tournage d’un film de charlotte de Turkheim

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