california dreaminCalifornia Dreamin,
Pénélope Bagieu

Comment passer à côté de California Dreamin’ ? Cette bande dessinée retraçant l’histoire des Mamas et Papas connaît un franc succès actuellement, et je ne pouvais pas passer à côté. J’ai mis à profit un petit passage en librairie pour aussitôt la dévorer. Verdict ?

Mon résumé

Ellen, c’est une enfant un peu comme tout le monde. Si ce n’est que, comme son père, elle est fascinée par l’opéra classique. Le jour où sa petite soeur débarque dans sa vie, Ellen se met à manger. Beaucoup. Mais Ellen a un rêve, celui de chanter devant un public. Son poids pourrait-il s’avérer être un obstacle pour accéder à ce rêve ?

Mon avis

Voilà la première fois que j’ouvrais un roman graphique de la main de Pénélope Bagieu, et je ne suis vraiment pas déçue de l’esthétisme de ses dessins. Des traits au crayon à papier, aucune couleur, mais un graphisme qui m’aura bien fait traverser l’histoire des personnages.

California5

Malgré mes attentes, je n’ai pas été transpercée par un coup de coeur tel que je me l’imaginais. C’est parce que ce livre ne contenait pas ce que je m’attendais à y trouver. D’abord, l’histoire se compose de plusieurs planches qui narrent une anecdote, une tranche de la vie d’Ellen, racontée du point de vue de l’un de ses proches, de quelqu’un dont elle a côtoyé l’existence. A chaque “chapitre” un nouveau “narrateur”.

california-dreamin-p76-77-1Ma surprise provient probablement de l’histoire en elle-même que j’ai trouvée triste, voire révoltante. Ellen se laisse faire, et bien qu’elle soit totalement solaire et unique, son aveuglement face à l’homme qu’elle aime m’a vraiment prise en pitié. Pire que tout, il s’agit d’une époque et d’un milieu difficiles, dans lesquels drogue, alcool et cigarette sont de rigueur. Ce n’est pas vraiment un univers que je cautionne ou qui me plaît, même s’il s’agit d’une réalité ou d’un hommage…

En dépit de cela, je me suis attachée à cette Ellen qui progressivement se mue en Cass, qui accomplit ses rêves malgré l’interdiction parentale, qui transgresse les règles et bouleverse les codes sociaux. Une histoire méconnue que j’ai tout de même apprécié de découvrir, surtout (et je me répète) pour l’esthétisme des dessins de Pénélope Bagieu. Et pour les manques de ma culture, car je ne connaissais pas vraiment l’histoire des Mamas et Papas, alors que California Dreamin, leur succès, est une chanson que j’adore !

ElI3k1jHxoQgipcWdVZ_y5Jq4cgIl m’aura fallu un certain temps pour sortir de l’histoire. Je ressentais en refermant cet album un mélange d’oppression, de malaise, de tristesse, et de joie. Une curieuse expérience !

En conclusion

Un roman graphique unique, à l’image de sa protagoniste. Hommage à un univers musical difficile et inaccessible, pour un destin hors norme. Malgré l’engouement suscité par ce livre, je n’ai pas adoré autant que je l’aurais pensé.

4 Agréable à lire

La Parisienne

0 réponse

  1. En tant que grande fan de Pénélope depuis les tout débuts de son blog, j’ai acheté cette BD la semaine de sa sortie… Et malheur, je ne l’ai toujours pas lue !!! Même si ta critique est un peu mitigée, je pense m’y plonger très vite !

          1. Tu peux les lire dans l’ordre chronologique si tu veux, pour voir l’évolution du travail de l’auteur : d’abord Ma vie est tout à fait fascinante (qui n’est pas une BD mais une publication de ses meilleurs dessins de blog), puis les Joséphine (3 tomes), puis Cadavre Exquis, puis La Page Blanche. Les Joséphine sont très drôles, Cadavre Exquis est intrigant, La Page Blanche fait réfléchir. A toi de voir, mais je te les conseille tous, tu passeras un bon moment en les lisant !

Répondre à Carnet Parisien Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *