Au travers des mots,
Camille Thomas

Voilà un roman dont j’avais entendu parler il y a longtemps, dès l’ouverture du blog à vrai dire. J’avais eu envie de le lire, et Camille Thomas m’avait gentiment envoyé le PDF de son roman. Mais à l’époque, je n’avais pas de liseuse, et je n’arrivais pas à me faire à la lecture sur écran… Il y a peu, Camille a eu la gentillesse de m’envoyer un exemplaire papier de son roman, et je tiens à la remercier pour la patience dont elle a fait preuve. 

Le résumé

Toutes les adolescentes rêvent aux contes de fée. Camille, 16 ans, ne fait pas exception à la règle. Quelle jeune fille n’a en effet jamais songé au mythe du beau jeune homme au doux regard qui pose les yeux sur elle et la remarque enfin ? C’est ce qui arrive à Camille lorsqu’Alex entre dans sa vie. Son monde d’adolescente se trouve totalement chamboulé à son contact et tout est mis sens dessus dessous par l’amour qui prend vie entre ces deux là. Une passion sans limite les unît pendant plusieurs mois jusqu’à ce jour d’avril où tout bascule… La morale des contes de fée omet souvent de dire que même si l’amour est éternel, la vie reste éphémère. Camille l’apprendra bien malgré elle …

Mon avis

Il est rare que je lise des romans auto-édités. Non pas que je ne crois pas en ce mode de distribution, mais plutôt parce qu’il y a déjà tellement de livres édités qui m’attirent… que je ne m’intéresse pas beaucoup à l’auto-édition. Et par ailleurs, la rare fois où j’ai expérimenté la chose, ça ne s’est pas très bien passé puisque je n’avais pas apprécié le roman et blessé la susceptibilité de son auteur (qui m’avait très clairement menacée, paye ta liberté d’expression).

Vous le savez sûrement, vous avez pu le constater et je l’ai répété à plusieurs reprises ces derniers temps, je commence à me lasser de la romance. C’est un genre répétitif, et les schémas qui se ressemblent constamment m’ennuient. A quelques rares exceptions près : quand on en lit une, on les connaît toutes.
J’avais donc de très grandes craintes lorsque j’ai ouvert ce roman et que, drame !, je découvre le grand mythe du prince charmant, un jeune homme absolument parfait, riche, et qui traite sa dulcinée comme une princesse. Comment vous dire que j’ai eu beaucoup de mal à y croire. J’étais parfois exaspérée, je levais les yeux au ciel, je me disais que ce n’était pas possible, que ce genre de choses n’arrivait jamais dans la vraie vie (du moins pas dans la mienne), qu’à trop vouloir en faire, ça n’en devenait plus crédible… sauf que cette histoire est vraie.

Avec un peu de jugeote, je me serais rendue compte dès les premières pages que l’héroïne du roman porte le même prénom que son auteure. Oui mais non, ça, c’est typiquement le genre de détails qui m’échappe. Et puis, il y avait un autre petit quelque chose qui me chiffonnait : l’alternance entre les passages “normaux” et l’italique. Je ne comprenais pas à quoi servait ces longs paragraphes en italique. Vers la moitié du roman, ça a fait tilt (ne me demandez pas comment). 
Ca a été plus fort que moi, j’avais besoin de savoir si mon intuition était la bonne. J’ai envoyé un mail à l’auteure pour savoir si c’était une histoire vraie, si c’était son histoire. Oui. Et là, j’ai reconsidéré mon avis. Tout ce qui me semblait démesuré, impossible, impensable, inimaginable… lui était réellement arrivé. Je lui ai confié mes impressions, elle m’a expliqué la richesse, le prince charmant, l’amour idéal. Tout. Qui étais-je pour juger cette histoire peu crédible alors qu’elle s’est réellement produite ? 

Le coeur du roman, c’est la révélation (qui n’en est pas vraiment une, elle est pressentie dès le résumé, et annoncée assez tôt dans le récit) : le prince charmant va mourir, victime d’un accident de moto, auquel Camille va, elle, survivre. Et là, le récit devient poignant et le coeur se serre.

Alors bien sûr, ce roman n’est pas parfait. Je n’ai pas été transportée par la plume de l’auteure par exemple, que j’ai parfois trouvée scolaire, manquant un peu de naturel. J’ai même parfois sauté des passages qui me semblaient répétitifs. Mais cette histoire est vraie, ce n’est pas une fiction, c’est un témoignage. Et je ne peux imaginer la douleur et les moments difficiles que Camille a traversés. 

En conclusion

La perte de l’être aimé et le deuil qui s’en suit sont des sujets forts, auxquels nous ne devrions pas être confrontés à à peine 20 ans. Avant de savoir que cette histoire était vraie, j’étais agacée par ma lecture. J’ai reconsidéré mon jugement lorsque j’ai appris que je n’avais pas une fiction entre les mains, mais un témoignage.

Notation 4 Agréable à lire

La Parisienne

0 réponse

  1. Ah oui ça devrait être une histoire bouleversante et je crois qu’il y a certaines épreuves qu’il ne vaut mieux pas vivre jeune. Bien qu’il vaut mieux ne pas connaître certaines épreuves du tout.
    Bisous à toi!
    (Je me suis procuré Raisons et sentiments, j’ai hâte de cette lecture commune et si ça t’intéresse, il y a du nouveau sur mes blogs si ça t’intéresse).
    Bon week-end!

  2. Bonjour, interpelée par votre critique sur Babélio, d’une franchise assez surprenante 🙂 j’aimerai vous contacter pour une éventuelle critique sur mon roman paru aux éditions iPagination. Si vous êtes intéressée, et avant de pouvoir vous contacter de façon moins publique, (je n’ai pas su trouver de formule de contact) je vous laisse le lien de mon blog sur lequel vous trouverez deux extraits à lire.
    https://palettedexpressions.wordpress.com/2015/10/06/extrait-i-de-mon-roman-lila/
    https://palettedexpressions.wordpress.com/2015/10/14/extrait-ii-de-mon-roman-lila/
    Bien cordialement.

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